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Petits mots en passant...
29 février 2012

Du nouveau sur les étagères [2] 1ère partie

Après une petite excursion au rayon jeunesse de la librairie, voilà ce que j’ai ramené dans mes filets.

Deux abécédaires pour commencer. Alors, je ne suis pas une grande fan des abécédaires. Décidément je suis bien difficile non ?! En fait, comme souvent, je trouve qu’il y a un décalage entre le fond et la destination. Je m’explique. Si vous jetez un œil aux abécédaires, vous vous rendrez compte qu’ils sont conçus presque systématiquement pour des petits enfants (format, graphismes, mots choisis). Or, un abécédaire n’est-il pas plus utile quand l’enfant commence l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ? Et même dans ces cas là, je trouverais plus sympa (et facile ?), de faire non pas un classement alphabétique mais phonémique. Et si on mettait de côté la partie « utile » du livre, ne serait-il quand même pas plus intéressant de faire un autre classement sur un autre thème (couleur, longueur des mots, milieux : terre, mer, ciel...) ?

 

alphabet couv

Alphabet, Collectif,

La Martinière, 9,90 euros, 9782732448336

J’éprouve surtout ce petit malaise pour les abécédaires animaliers. Bien que pour celui-ci, les photos soient tout simplement magnifiques, (c’est en ceci d’ailleurs que réside, à mon avis, toute la valeur du livre), je suis déçue par le reste. Déjà par le choix des animaux. Invariablement ou presque on retrouve les mêmes animaux aux mêmes lettres. A la lettre U, on trouve un unau ou un urubu (normal car il en existe pas beaucoup d’autres), par contre à la lettre V où il y a beaucoup plus de choix on trouve très souvent la vache. Je suis aussi déçue quand je vois qu’à la lettre S, les éditeurs ont choisi singe (des chimpanzés il me semble) et que pour N, ils ont choisi naja (une espèce de serpent). J’imagine la confusion dans la tête d’un plus grand qui apprend à lire. En somme, un livre à n’acheter que pour ce qu’il est vraiment : un très bel imagier des animaux !

 

ABC

ABC, abécédaire des belles choses à faire, Géraldine Collet (texte), Nicolas Gouny (illus)

Escabelle, 13,90 euros, 9782361900311

Avec L’abécédaire des belles choses à faire, c’est beaucoup plus difficile d’avoir un avis tranché. D’abord, je ne destinerais ce livre qu’à un enfant sachant lire ou presque, sauf que l’univers graphique est quand même assez enfantin, donc je dirais à un enfant de 5 ans environ. Par contre, je trouve l’idée très originale : un abécédaire de 26 phrases qui commencent par une lettre de l’alphabet. Au final, on obtient, une sorte de long poème. Et là où Géraldine Collet est très forte (pour la maman exigeante que je suis) c’est qu’elle a axé son abécédaire non pas sur la lettre en elle-même mais sur le son. Du coup, ça donne des petites phrases comme ça : « Klaxonner les amoureux cachés sous leurs chapkas. », « Taquiner les truites un petit matin d’été. », « Dormir dans un lit douillet sans être bordé. », et ma préférée "Zigzaguer entre les idées noires et les jours de cafard... Leur dire "Zut" et avancer..." J’imagine très bien un enseignant se servir de ce livre comme support de récitation, de travail sur les phonèmes, de rédaction ou d’activités artistiques. Visitez le site des éditions Escabelle.

Je vous laisse découvrir quelques pages de ces deux livres (cliquez sur les images pour les agrandir) et j’aimerais aussi beaucoup avoir votre avis sur les abécédaires.

alphabet           alphabet 2       alphabet 3

 

 

ABC 1  ABC 2  ABC 4

 

Et vu la longueur de ce billet, je vais m’arrêter là et continuer plus loin à vous montrer le résultat de ma pêche aux nouveautés !

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Commentaires
D
Un gros coup de coeur pour "l'abécédaire des belles choses à faire" ! vu chez C*****a (je n'y étais que pour les loisirs créatifs, ils bradent!) Je crois aussi que "l'enseignant" aimerait...<br /> <br /> Je suis d'accord avec ta remarque sur "le fond et la destination". Je ne me rappelle pas avoir eu d'abecedaire dans mon enfance mais je pense qu'ils devaient manquer de fantaisie : A comme Ane, B comme Ballon etc. De votre enfance, je me rappelle "le syllabaire" de Claude Roy (oui d'accord ce n'était pas un livre mais une poésie) et là déjà c'était plus phonémique non ?
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